Face à la perspective d’avoir une conversation difficile, plusieurs leaders se retrouvent dans une impasse.
La scène est familière : un problème épineux à aborder, une performance à discuter, un conflit à résoudre… l’anticipation de la conversation fait monter ton niveau de stress et t’amène à chercher des stratégies d’évitement.
On connaît tous les conseils habituels :
- prépare-toi avant la rencontre,
- choisis un bon moment pour la discussion,
- pratique l’écoute active,
- sois empathique.
Bien sûr, ces stratégies sont utiles, mais pourquoi est-ce que tant d’entre nous hésitent à plonger dans ces conversations difficiles?
Le hic, ce n’est souvent pas un manque de compétence, mais plutôt des peurs et des croyances bien ancrées qui nous retiennent.
Voici trois des plus courantes :
« Si je lance cette conversation, ça va tout empirer »
La crainte que l’ouverture du dialogue transforme une petite fissure en un gouffre infranchissable.
« Je ne veux pas être perçu.e comme le/la méchant.e »
L’inquiétude de nuire à notre image ou à nos relations en abordant des sujets sensibles.
« Et si je ne trouve pas les bons mots ? »
La peur de ne pas réussir à exprimer clairement notre pensée sans aggraver la situation.
Ces croyances sont valides. Elles proviennent souvent d’expériences passées qui ne se sont pas bien déroulées. C’est donc normal d’avoir une certaine résistance. Après tout, on ne veut pas revivre de mauvaises expériences.
Malheureusement, ce sont ces croyances qui créent un mur entre nous et la résolution des problèmes.
La solution n’est pas tant d’ajouter une nouvelle technique à ton arsenal, mais de questionner les croyances qui t’empêchent de résoudre la situation.
Alors, prêt à changer la situation et à te préparer pour aborder ces conversations difficiles avec une nouvelle approche ?
Voici comment transformer ces défis en opportunités :
Fais un travail archéologique
Prends le temps de creuser profondément pour identifier l’origine de tes peurs. Quand as-tu ressenti cette appréhension pour la première fois ? Quel est l’événement passé qui a semé cette peur? Cette introspection te permettra de comprendre que ces peurs ne définissent pas ta capacité à mener des conversations difficiles aujourd’hui.
Identifie ce que tu cherches spécifiquement à éviter
Quelle est la peur fondamentale derrière l’évitement de la conversation ? Est-ce la peur du rejet, de l’échec, ou de blesser quelqu’un ? En nommant précisément ce que tu crains, tu réduis le pouvoir de l’inconnu et tu peux commencer à déconstruire cette peur.
Planifie ta stratégie pour la conversation
Maintenant que tu sais ce qui te fait peur, réfléchis à comment tu peux structurer la conversation de manière à éviter cette peur spécifique. Par exemple, si ta peur est de blesser l’autre personne, pense à des moyens de formuler tes pensées de manière constructive et bienveillante. Cela pourrait impliquer de reconnaître les sentiments de l’autre, d’exprimer clairement tes intentions positives, ou de proposer un plan d’action qui vous bénéficie tous les deux.
Finalement, réalises que le moyen d’éliminer ta peur est graduel.
Pour désamorcer l’emprise de ta peur sur tes actions, la meilleure approche est d’y aller graduellement. Tente une première conversation et constate tes succès. En bâtissant sur tes petits succès, tu gagneras en confiance et deviendras plus confortable d’avoir des conversations de plus en plus complexes.
Tu vois, l’idée n’est pas d’éviter la conversation, mais de la mener d’une manière qui respecte tes limites et tes craintes.
En isolant l’élément qui suscite la peur, plutôt que d’éviter complètement l’action d’avoir la conversation, tu peux graduellement surmonter tes appréhensions et mener des dialogues constructifs.
Rappelle-toi, chaque conversation difficile est une chance de grandir, de t’améliorer en tant que leader, et de renforcer tes relations.
Alors, es-tu prêt.e à plonger dans cette démarche introspective et à transformer tes peurs en forces ?
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